L’écume des jours, des jours sans fin,
Passe le temps, soirs et matins,
Ni pause, ni trêve, vers l’avenir,
Seule l’écume en souvenir.
L’amour s’en vient, l’amour s’en va,
Comme la vague fais viens-et-va,
Donnant écume sur sable blanc,
Cette couleur du jour naissant.
La nuit est noire, pour moi, sans toi.
La nuit merveille, niche sous ton toit.
Tu m’ensorcelles à chaque fois,
Que tu te couches tout contre moi.
Puis tu t’en vas, reste l’écume,
Du bout des lèvres, je sens, je hume,
Il n’y a pas trace de ton parfum,
Sur ta peau, senteur en vain.
Comme les jours, reviendras-tu ?
Mieux que l’écume, resteras-tu ?
Je ne veux plus de toi, coriace,
Sauf si tu veux être ma garce.
Au bout des fins, l’écume des vies
Seule restera, car tout finit.
Si l’amour est une vraie valeur,
De lui, j’aurais eu le meilleur.