J’ai un jour posé mon sac, près de toi ma brune,
Et ne l’ai jamais repris, même les nuits de pleine lune.
J’ai vu pousser mes racines, profondément ancrées,
Les typhons de la vie, leurs vents s’y sont cassés.
J’ai fais mille fois le tour du bout de tout,
Suis passé aux mille coins de la Ronde, partout.
J’ai fait mille rencontres, j’ai vu mille lumières,
Ébloui par mille princesses, n’ai jamais donné ma main.
Un jour, rompant la solitude, tu es passée,
Tu ne voulais pas déranger, juste m’accompagner
Faire un bout de route… mais mon sac ai posé,
Il est resté tel qu’il était, je ne l’ai plus regardé.
Fermé sur les souvenirs d’une époque passée,
Libre d’en construire une autre, et pour seule boussole,
Comme seul destin, le festin de la vie, du câlin du matin,
Au soir du temps qui passe, une vie, la notre, est passée.
22 avril 2020