Enveloppée de brumes et de brouillards,
L’automne prend son vol, tel une feuille morte.
Il s’envole, aux premières gelées, vers les premiers flocons.
Il s’attarde de-ci de-là, dans le creux des bois.
Il caresse le mamelon des collines, habillé de frimas.
Il entend le chant des cors coursant le sanglier.
Il voit l’homme soufflant juste avant l’hallali.
Il vibre au brame du cerf hélant une biche frissonnante.
Il mûrit les grappes de raisin avant la vendange.
Il met à bas les châtaignes jonchant le sol ardéchois.
Il met en feu les couleurs irradiant les forêts.
Il met le feu aux joues des enfants courant et s’attrapant.
Il ouvre l’école, ferme les cols, cravate ceux des chemises.
Rentrons ma mie, l’automne est là, le notre
Glisse toi contre moi, tout contre,
C’est la plus belle saison puisque nous allons la vivre !
octobre 2017