Une bourrasque de vent souleva tes cheveux.
Ils scintillaient au matin levant.
Légers et rebelles, ils tourneboulaient tout autour de toi.
Tu pris un foulard, sorti de la poche secrète de ton manteau.
Tu rassemblas tes cheveux, mais n’y prenant garde, le foulard t’échappa. Il prit le large, grand-voile dans un grand vent.
Tu le regardais battre des ailes, comme si tous les bateaux, ou les chapeaux, ou les foulards, avaient, des ailes ou bien des voiles.
Un homme intervint, voulant arrêter le vol, libre et sans attaches, de ce foulard glissant sur une bourrasque de vent.
Tu te mis à courir et tu rattrapas l’homme, penaud d’avoir raté l’interception.
Soudain, sans prévenir, la bourrasque s’essoufflât, le vent faiblit, l’air se calma, et ton foulard se posa à côté de toi…
Affaire classée. La bourrasque de vent avait fait ce qu’elle avait à faire, ce qui arriverait maintenant n’était plus de son ressort…
Quoique ? Vous les solitaires, les âmes seules, les battantes, allez courir les cheveux au vent, laissez flotter un vêtement, sans contraintes, pour qu’il puisse décider seul du meilleur moment.
Guettez l’environnement, vous le verrez arriver plein vent, droit devant. Détachez le bout de ruban… Cette méthode vieille de dix mille ans, sans zéro six, ni club speed meeting, mais avec discernement et persévérance, agit discrètement, grâce au vent…