Général Hiver

Le général Hiver ajuste ses lorgnons,
Il va tirer sa première salve de frissons,
Dans le silence, assourdi, d’un champ de coton,
Peignant, d’un coup de blanc, tout l’horizon.

Et pan ! Volent les flocons,
Les petits, durs et rapides, montent sur mon front,
Glissent sur ma joue, se jouent des bouchons,
Dus aux gros, lents et massifs, duos dans l’action.

Les autos, mobiles, tournent en rond,
Glissent sur le verglas, les unes en long,
Les autres de travers, passent les pompons,
Ceux de mon bonnet et ceux en mission.

Porter secours ils viennent et vont,
Fusil en fleur, à neige, le canon,
Celui de la serrure qui ouvre le pont,
Qui va de toi à moi, trait d’union.
C’est le début d’une chanson,
Celle, magique, d’une liaison,
Tombe la neige, ce soir, sur mon balcon,
Paradis blanc d’un Berger de renom…

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