Le grand méchant loup

Le grand méchant loup,
Est un fieffé filou.
Il ne fait des bisous,
Qu’à ceux qui s’accrochent à son cou !

Il cherche les petits enfants,
Pour les croquer à pleines dents.
Il faut bien se cacher,
Pour ne pas être attrapé.

Il fait des hou…
C’est moi le loup…

Je suis au coin du bois,
Je vois tout partout autour de moi,

Je vais vous manger tout cru,
Quand vous serez dans mes pattes velues…

Écoute, écoute cette voix,
On dirait bien que c’est Grand Pa,

Quand il nous trouvera,
A son cou, on se pendra,

Puis à son tour, il se cachera,
Qui est-ce qui le trouvera ?

 

 

Mémoire d’une bougie

J’ai commencé ma vie comme bougie de salon.

En fait, le titre est flatteur mais je faisais de la décoration, bien sage, sans bouger, immobile sur mon bougeoir, car je n’étais jamais allumée.
Je restais neuve, jeune et belle.
Un jour pourtant, après une nuit de grand vent, l’électricité, vieille ennemie jurée puisqu’elle prit ma place dans les chaumières ou les lampadaires, ne fonctionna plus.
Victoire ! On alluma les bougies !
Je connus enfin le bonheur de scintiller, de briller, d’éclairer.
Mais quand cette anti-fée d’éléctricité revint, j’avais fondu d’un tiers et en conséquence, je perdis ma place au salon, car il fallait des bougies neuves, jeunes et belles.

Je devins bougie de cuisine.

Période triste de ma vie où je servais de temps à autres, pour éliminer les odeurs, absorber les fumées, ou faire disparaître les relents des plats qui mijotaient à côté de moi.
Ce fut heureusement une période courte, car je perdis à ce jeu-là un deuxième tiers de ma grandeur passée.

Et je finis ma vie comme bougie de chambre à coucher.

Quel bonheur ce fut !
J’éclairais de mes lueurs les élans des cœurs et les ébats des corps…
Chaque nuit, les galipettes à ma bougie venaient rythmer la fin d’une journée bien remplie d’un couple de jeunes mariés, tendrement épris l’un de l’autre.
Hélas, malgré tous mes efforts pour ne pas fondre, ma vie s’arrêta sur un dernier souffle de la jeune mariée, baignant de félicité, alors que j’étais à la dernière extrémité…

Les fées et les bulles

De grand matin au fond des bois,
Juste avant  que le soleil les voit,
Les fées s’éveillent. Elles, enchantées,
Se mirent en une perle de rosée,

Et s’habillent d’un rien de rien.
D’un coup de baguette, cela devient,
Mini-jupes qui leur siéent bien,
Manteau d’hiver si le froid vient.

Tout le jour, elles font le bien
De toute sorcière, elles se jouent bien.
Le soir annonce la fin du jour,
Bulles de savon, elles jouent, elles courent

Refond du propre de leurs atours
De nouveau prêtes à faire la cour,
Quand vient la nuit, elles se délassent,
De leur vie, jamais se lasse,

Quoi de plus beau, faire main basse
Sur nos bonheurs et avec classe.
Quand vient éclore de nouveaux jours,
Qu’elles embellissent,  chacun leur tour,
Font du soleil, mais pas trop lourd,
Les fées se font  baguettes d’amour.

19 février  2014

La folle journée du réfrigérateur

6 h : la porte s’ouvre, sans rendez-vous, sans prévenir
7 h : les cris des enfants alors que je me rendormais
8 h : enfin un peu de calme dans ce monde excité
9 h : déjà de retour pour faire le plein
10 h : c’est la pause café mais le lait est dans ma porte
11 h : quel charivari dans la cuisine
12 h : les enfants rentrent et s’en donnent à cœur joie
13 h : on n’arrête pas de ranger tout ce qui fut dérangé
14 h : quatre heures de sieste, c’est beaucoup trop !
15 h : chut…
16 h : on avait dit quatre heures !
17 h : le goûter n’en finit pas
18 h : le goûter est fini, le dîner se prépare
19 h : ah ! la petite bière en rentrant
20 h : le dîner bat son plein
21 h : on débarrasse, je peux dormir ?
22 h : je croyais qu’il faisait nuit
23 h : ça y est, cette fois la porte est close
2 h du mat : non ! il n’est pas encore 6 h !

 

Un lever de soleil

Il était une fois un rayon de soleil qui éclairait au petit jour le fond d’une clairière
Ce rayon jouait avec les herbes folles, les racines émergentes des arbres tortueux et les fleurs sauvages qui s’épanouissaient en ouvrant leurs pétales imbibées de rosée
Dans un coin de cette clairière, un faon suivait le spectacle de ce rayon qui se déplaçait, faisait des ombres, dansait avec la végétation.
Il s’approcha doucement pour essayer de le toucher et de l’amadouer.
Mais plus il voulait le toucher du bout de son sabot, plus le rayon se jouait de lui, au point de disparaitre dès qu’il l’effleurait.
Il retirait sa patte et le rayon revenait.
Il l’avançait à nouveau et le rayon s’interrompait.
Le faon n’y comprenait plus rien.
Il avança encore et regarda dans la direction d’où venait le rayon.
Il fut ébloui.
Un disque d’or se levait au-dessus des arbres et irradiait la clairière d’une telle force que le faon ne pouvait soutenir le regard.
Ce n’était plus un rayon, mais dix, cent, mille qui l’entouraient et le submergeaient de lumière.
Dans le fond des bois, la nuit reculait
Le petit faon s’étira, s’ébroua et s’éloigna sans chercher à comprendre.
Si, il comprit ceci : Le soleil fait renaitre la vie.

5 avril 2012

Petite souris

Moi, je connais une petite souris,
Qui, pour montrer ses dents, sourit.
Il en manquait une, cela se vit.
Vexée, sous l’oreiller, elle s’enfuit.

Elle cherche toujours sa dent depuis,
Et quand un petit enfant grandit,
S’il cache sa dent, là où elle vit,
Elle l’emmène très loin d’ici.

Pour que tout le monde en rit,
Si l’enfant est bien gentil,
C’est une coquine, elle aussi,
Elle laisse un sou, là, sur le lit.

Avril 2012

A Nathan, Arno, Romane, Lucie, Noé, Sacha et les autres…

Il y a des mots doux,
Il y a des mots durs.
Ceux qu’on murmure dans le cou,
Ceux qu’on reçoit en pleine figure.
La vie, comme l’amour, peut être cool,
Mais rien jamais n’est vraiment sûr.
Tout dépend de toi et tu dépends des autres.
Seule ta volonté peut influer le cours des choses.
Ne te laisse jamais rien imposer par d’autres,
Qui ne soit pas ce que tu oses.
Certains appellent destin ce qui est vôtre,
Construit jour après jour, sans relâche ni pause,
Et si d’aventure, cela ne tourne plus rond,
Sache ne pas t’obstiner, c’est de grande sagesse.
Persévérer, c’est tenter d’autres solutions,
Qui permettent d’aboutir et de faire la fête.
Pour toi et pour ceux qui, avec admiration,
Sans le dire, te suivent : ils guettent ta quête.
Soyez forts pour les autres,
Soyez fiers de vous,
Soyez de ceux qui méritent confiance.

Grand Pa