Notre Dame de Paris

A toi, Notre Dame la bien aimée.
Ce feu, ces flammes, t’ont consumée,
Ce toit, ces larmes, du monde entier,
Sauvant ton âme, ont rassemblé.

Venus de toutes les confessions,
La messe est dite, par l’émotion,
De partout, de toutes les nations,
Inattendus, viennent les dons.

Grâces soient rendues, des bâtisseurs
Du Moyen-âge, aux sauveteurs,
Bravant le feu, de vrais sapeurs,
Fierté d’un peuple, fédérateurs.

Aux dames saintes, portant le monde,
Enceintes d’espoir d’une même ronde,
Murs d’enceintes, à faire tomber,
Futur présent, humanité.

 

Haiku des 4 saisons

Au printemps venu
T’imaginer dévêtue
Sur la plage nue

L’été soleillé
Le pastis débouteillé
Congés canaillés

Puis vint bel automne
Ceux qui regardent s’étonnent
Bal des feuilles mortes

L’hiver est Froidure
Givre, Gel, Glace, Glisse et Grêlons
Il ne manque que Neige

Le sourire

Quand il fait beau, il se marie avec le ciel,
Quand il fait moche, il a un petit gout de miel,
Quand il fait pluie, il goutte sur tes lèvres,
Quand il fait sec, se voile en séquences brèves
Quand il fait froid, il cache tes lèvres gercées,
Quand il fait chaud, fraîchit mes lèvres asséchées.

Sourire présent, beauté du jour, lampes allumées,
Sourire absent, un coup de langue peut l’éclairer.

S’il apparaît, promesse d’un temps émerveilleux,
S’il disparaît, cachette fermée, nuages d’opacités,
Si tu sais où je l’ai mis, je sais le retrouver,
Si tu ne sais où il se trouve, ne pas s’abandonner…
Si sourire s’appelle Joconde,
Si sourire chante le printemps,
Si sourire siffle entre tes dents,
Si sourire te prend à toutes heures
Si sourire rime avec plaisir,
Ton sourire dévoile le bonheur.

S’il est vrai qu’un sourire peut changer le monde,
S’il est vrai qu’un sourire peut faire tourner la ronde,
S’il est vrai qu’il se partage sans jamais rétrécir,
S’il est vrai que plus il se donne, plus il grandit,
Hommes et femmes, ensemble, nous le pouvons,
A l’avenir de ce monde, ensemble sourions !

Tu me fais fondre

C’est un lieu de verdure,
Au milieu des bois,
Qui comme ta chevelure,
Est imprégnée de toi.

Dans cette clairière,
Telle la rosée du matin,
Tu inondes toute la terre,
De la douceur de tes câlins.

Quand tu me hèles,
Tel le berger son troupeau,
Je sais que tu m’appelles,
Pour respirer ta peau.

Quand je suis dans tes bras,
Serré si fort, tout contre toi,
Uni mon corps, uni le tien,
Ensemble ne font plus qu’un.

Dans ce lieu de verdure,
Perdu au fond des bois,
Tu enlèves ton armure,
Pour faire parler la soie.

Quand tu m’enlaces,
Toi si vivace,
Tu me fais fondre,
A effacer mon ombre.

Dans ce lieu de verdure,
Où le temps persiste et dure,
Il n’y a plus que toi,
Il n’y a plus que moi,
Pour oser tant de caresses,
Et finir avec tendresse.

De l’aube du soir à celle du matin

Le soleil de la jeunesse, s’il est plein,
Ressource la vieillesse, quand elle geint.

Le vent, ébouriffant tes cheveux,
Me révèle le sourire de tes yeux.

Les richesses de la vie, si elles sont étoilées,
Piquètent de douceur les cœurs atrophiés.

La ronde des enfants tourne les têtes,
Entrainant qui n’est pas à la fête,

Le dessin de tes traits, qui encore t’embellit,
Éclaire d’élégance, ceux qui me sourient.

La douceur de ta peau, propriété privée,
Caresse de mes doigts tes secrètes pensées.

Quand à vingt ans, on aime pour la vie,
La vie nous le rend, même si ne le dit.

De l’aube du jour au soir de chaque matin…

Cette vie, cette mort

Cette vie que nous aimons tant,
Cette mort que, si peu, on attend,
Se disputent depuis longtemps.
Être gagnant, c’est faire semblant ?

La vie, en nous, a fait son gîte,
Nous redoutons qu’elle le quitte,
Qu’elle nous laisse au coin d’un bois…
Peut-on au moins choisir l’endroit ?

Vouloir encore, un jour, une heure,
Prolonger ce faux bonheur,
Si pour d’autres, cela fait le malheur,
Preuve d’amour, partir sans heurts…

La loi, la foi, s’unissent et disent,
Laisser le temps faire à sa guise,
Ne pas se battre, rien décider,
Ne plus conduire sa destinée … ?

J’avoue, mettez-moi en geôle,
Si je peux, sur ma gondole,
Choisir ce que je fais ici,
A toi, à tous… dirai merci.

septembre 2017

 

Sais tu qu’en partant tu me prives de toi

Tu es partie pour une heure ou pour deux ?
Ce temps où je ne verrais pas la couleur de tes yeux
Tu passeras la journée toute entière loin de moi ?
Sais-tu qu’en partant, tu me prives de toi ?

Ce n’est plus de mon âge, d’être à ce point accro.
Est-on sûr que c’est l’âge qui fait les vieux os ?
Tant de temps que nous dormons sous le même toit !
Sais-tu qu’en partant, tu me prives de toi ?

Et puis je ne suis pas accro, je suis addict,
Sans toi, il faudrait que quelqu’un me dicte,
Quelle est celle, plus, mieux, meilleure, que toi ?
Sais-tu qu’en partant, tu me prives de toi ?

Il faut partir pour pouvoir revenir,
Partir est passé, revenir est à venir.
L’avenir sera futur pour notre plus grande joie,
Sais-tu qu’en revenant, t’es mon cadeau à moi.

Est ce que c’est mal de faire du bien

En vérité je vous le dis,
Je suis le fils du dieu « profit ».
Je sais, je suis un moins que rien,
D’un oeil, je dors, j’amasse du bien.
Je corromps tout, même le fer,
Faites du bien, j’en fais affaires,
Faites du mal, j’en fais des biens,
Est-ce que c’est mal de faire du bien ?

Je suis avare de mon avoir,
Prêt à tout pour l’faire valoir,
Je joue sans mal avec vos biens,
Je vous l’ai dit, je ne vaux rien.
Je suis l’ profit personnifié,
Malheur à vous si vous vous fiez
A moi qui suis un vrai vaurien.
Est-ce que c’est mal de faire du bien ?

Je vole vos plus belles actions,
Vos portefeuilles et autres bons.
De votre vie, de votre temps,
Je sais tirer beaucoup d’argent.
J’profite ! De qui ? De quoi ? De vous !
Des uns, des autres, je me fous …
Pas de miette, pour ceux de rien !
Est-ce que c’est mal de faire du bien ?

Du profit, j’en fais bien trop,
Du produit, j’en ai de trop.
J’envie tous ceux qui, amoureux,
Même sans avoirs, sont êtres joyeux.
J’offre mon coffre, fort mal-heureux,
Je donne mon coeur, pas bien-heureux.
Vous voir sourire me fait bien mal,
Est-ce que c’est bien de faire du mal ?


décembre 2015

 

Toi le poète

Toi, le poète, fais nous rêver,
Balade-nous en Voie Lactée,
Les rimes, les vers et autres mots,
Tu en as plein le Grand Chariot.

Toi, le poète, fais des chansons,
Comme Charlebois dans ses chaussons.
Du chariot, vous entendez,
Les clochettes tintinnabuler ?

Moi, le poète, vous laisse faire,
Ayez une volonté de fer,
Que vous soyez petits ou grands,
Vivez la vie en la voulant…

Moi, le poète, je vous emmène,
Où vous voudrez qu’la vie vous mène,
Ne peux, à votre place, choisir,
Mais y aller, j’aurai plaisir…

Couleurs

Non, je ne parlerai pas du bonheur,
Ni de son contraire, le malheur
Je veux parler des couleurs,
Celles qui amènent les pleurs,
Celles dont tu pares les fleurs,
Celles qui alimentent les rumeurs,
Celles de ta peau et sa senteur,
Qui se disputent, pour le meilleur.
Si la nuit reste des heures,
A faire vibrer quelques noceurs,
Le jour amène ’dés-enchanteur’,
Ménestrels ou bonimenteurs.
Ceux dont le front perle la sueur,
Noir de couleur, marteau-piqueur.
E t ceux, bénis d’amour, douceur,
Traversent la vie, multicolore…

Mai 2015