Dans les yeux des gens

Tu ne peux voir de ton regard
Que son reflet dans le miroir
Dans les yeux des gens, je ne vois que de l’ombre
Dans tes yeux  offerts, je vois le monde

Grands ouverts, ils me font croire en nous
A demi plissés, ils réfléchissent tes pensées
Couverts de tes paupières, ils creusent une tranchée
Fermés à double tour, ils te retranchent de tout

Quand ils miroitent le ciel bleu
Ils changent la couleur du jour
Quand ils se grisent de ta colère
Ils me font craindre le pire

Quand ils rougissent de ta pudeur
Ils me font croire au vrai bonheur

Quand je serai petit

Le jour où je redeviendrai petit,
J’aurai fini de vivre ma vie.
Je serai au bout du chemin,
Et ce sera mon dernier train.

Je partirai en voyage,
Le dernier, celui dont on ne revient pas.
Seul, personne ne me tiendra la main,
Je ne veux pas que l’on soit triste.

Pour tout bagage, un sac de plume,
Léger comme l’âme qui s’envole.
Le corps aussi bientôt va s’alléger,
Ne restera que le souvenir du temps passé.

19 juin 2012

Mon frère

Dix ans d’écart que jamais rien ne combla,
Toi, petit dernier, même pas gâté,
Adolescent, face à l’inaccessible.
      Toi, qui pour partir, m’as attendu.
Sitôt marié, au bras d’elle et elle à ton bras,
Cet océan entre nous, irrépressible,
Tel le rhum banane de là-bas.
      Toi, qui pour partir, m’as attendu.
Pour partager au moins une heure,
Celle que jamais je n’oublierai,
Effaçant les autres où je n’étais pas là.
      Toi, qui pour partir, m’as attendu,
Trois jours suspendus aux ailes d’un avion
J’aurais pu… j’aurais du… tant de choses…
Pour ça au moins, nous étions ensemble…
      Toi, qui pour partir, m’as attendu,
Je t’ai promis sur ton dernier lit,
De tes enfants réussir leurs vies,
Mais un père ne se remplace pas.
      Toi, qui pour partir, m’as attendu,
Si ton absence ne s’oublie pas,
Ta présence fait bien mieux que moi.
Ton fils, ta fille, adultes sont devenus.
      Toi, qui pour partir, m’as attendu.
Je ne désarme pas car rien jamais ne finit,
Mais ils ont grandi, d’âge et de sagesse,
Grâce à une femme, ta femme, leur mère…

Ton frère

Déclaration à une rose rouge

A toi la rose rouge que je viens d’acheter,
Tu coûtes les yeux de la tête et ne dure qu’une journée.
Tu profites de Valentin qui n’était pas très saint,
Pour que le masculin honore le féminin.

A toi la rose rouge, je te confie,
Ce que tu devras dire à la femme de ma vie.
Amour, Joie  et Tendresse, tu seras messagère,
Et lui diras que demain sera aussi bien qu’hier.

Promesses, Paroles et bonnes intentions,
Que ne fait-on en ton nom Valentin ?
Les amoureux  s’amusent, ils entretiennent le feu,
Sans savoir s’il faut y croire, ils se piquent au jeu.

14 février 2012

Le bonheur

Comme le Pierrot du clair de lune,
Celui qui m’a prêté sa plume,
Sur le bonheur j’écris un mot,
Pour vous le dire tout aussitôt.

Tout le secret “bonheur du monde”,.
Qu’ici ou là tous à la ronde,
Cherchons toujours, mais sans le voir,
Il est reflet de nos miroirs.

Est-ce la fonction, l’argent, la gloire ?
Ou une parcelle d’un vain pouvoir ?
Non, dans sa tête, faut le vouloir,
Il n’est jamais là par hasard.

Comment peut-on le faire venir ?
Ou, s’il s’en va, le retenir ?
En étant fier de ce qu’on est,
En étant fier de ce qu’on fait.

Bien dans sa tête, bien dans sa peau,
Il ne faut pas en vouloir trop,
Il reste souvent pour un sourire,
Au goût des autres, se fait plaisir.

Il fuit encore, sans faire d’arrêt ?
C’est qu’il ne veut aucun regret,
Et ne pas voir ses ennemis,
Ego, envie et jalousie.

L’amour, la vie, se communiquent,
Le jour, la nuit, tout est ludique,
Ça va, ça vient, ça glisse, ça nique,
Car le bonheur est érotique.

Quand la confiance en l’autre s’efface,
Et que le doute devient tenace,
Pour le bonheur, cliquez sur PAUSE,
Un grand voyage à deux s’impose.

Vous êtes nés sans téléphone,
Double-cliquez sur votre i-phone,
Vous ne parlez qu’à des absents,
Sans attention à ceux présents.

Dans ce monde, si hot, si hard,
Tout est conso, soixante-huitarde,
Faire l’amour, c’est faire des perfs,
A l’autre, il faut tendre la perche.

On dit souvent que les enfants,
Créent le bonheur de leurs parents,
Mais c’est l’inverse qui se produit,
L’amour des grands fait des petits.

Puis ces petits deviennent grands,
Arrivent alors les beaux-enfants,
Des brus, des gendres, des prétendants,
Nouveau bonheur : Des p’tits enfants !

Quand l’heure de la retraite sonne,
Mais que la vie encore étonne,
C’est la tendresse qui nous raisonne,
Et le bonheur encore chantonne.

Le vrai bonheur sur cette terre,
C’est d’être deux, deux partenaires,
Qui croient encore et pour toujours,
A la beauté du mot Amour.