Amis ou Amants

Viens dans l’espace des amants,
Où les pôles sont des aimants
Où le plus attire le moins,
Où deux moins valent un plus,
Où les polaires s’inversent,
Où les contraires s’électrisent,
Où les trous noirs aimantent les étoiles,
Où les modèles traversent la toile,

Veux tu que nous soyons amis ?
Veux tu que nous soyons amants ?

C’est la rentrée, on va sortir,
L’été fini, on va partir.
Pour chanter au monde,
La tendresse de mon cœur,
Pour danser la ronde.
Et caresser ton corps,
Pour que je vienne dans ta couche,
J’ai soif de toi, boire ta source.

Veux tu que nous soyons amis ?
Veux tu que nous soyons amants ?

Sans parole, ni bruit,
Ta peau glisse sous ma main
Nous étions deux amis,
Nous voilà un seul aimant,
Tête bêche pour s’attirer,
Cote à cote pour s’apaiser.
Fusionnés pour la vie,
Dans nos bras endormis.

Veux tu que nous soyons amis ?
Veux tu que nous soyons amants ?

Et que pourrons nous dire,
A tous ceux qui vont te maudire,
A toutes celles qui m’appellent,
A ceux qui voulait te conquérir,
A tout appel de jolies belles,
Ou rebelles, ceux qui te hèlent…

Leur dire que nous sommes devenus grands !
Les amants sont devenus parents,
Mari et femme depuis 40 ans,
Qui font l’amour… comme avant !

Haïku De la tête aux pieds

Forme de poème japonais en trois vers, de 5, puis 7, puis 5 pieds.

Plaisir illicite,
Tant de tours et de contours,
Et pas de limites…

Des pieds à la tête,
Mes doigts glissent et coulissent,
Ma main t’épouse…

De tes jambes prisonnières,
Mes lèvres délivrent des baisers
Ta source secrète…

A ces jeux m’adonne,
Avec elle, belle madone,
Ma dame est ma donne…

La pluie

La pluie tombe, drue et serrée,
Tu es dessous, dessus trempés,
Comme tes dessous, tu es mouillée,
Comme eux gorgée d’humidité.

L a pluie ruisselle sur ta peau,
Le long des courbes de ton dos,
Elle te contourne, cherche un bassin,
Elle se cascade, quittant le tien.

La pluie, chaude et mouvante,
S’écoule comme une caresse vivante,
Elle fait poindre tes tons rosés,
Tu laisses faire, fontaine d’été.


La pluie goutte des perles d’eau,
Te fait des fleurs à fleur de peau,
Comblant l’espace de toi à moi,
Te souviens-tu ? La première fois…

La pluie source pour aller où ?
Elle se cache, elle est au bout,
Réjouissante, elle s’en va,
Elle reviendra… quand tu voudras…

Au bonheur des dames

J’ai vu la vitrine du « Bonheur des dames »
N’ai pas pu résister à voir leurs charmes
Tout ici est fait pour vous, Mesdames,
De haut en bas, femmes, femmes, femmes,
De bas en haut, femmes, femmes, femmes,
Dessous les dessus sont les dessous,
Dessus vos dessous sont vos dessus.
Du plus coquin jusqu’au plus sage,
Des vaporeux pour tous les âges,
Des dentelles et encore des dentelles,
Tout ici est fait pour elles.

Avec des sous au fond des poches,
Ou rien du tout dans mes valoches,
C’est par plaisir que je suis là,
Pour voir, ici, ce que tu as, là.
Je n’ai pas vu de mini-jupes,
Je le connais ce jeu de dupes,
Laisser cacher dessus,
Ce qui se cache dessous.

18 Mars 2014

Passage à l’acte

Je m’approche, je te regarde.
Tu me tourne le dos et ne prends garde.
Qu’ais je dans les mains, roses ou épines ?
Je te touche à l’épaule, peau si fine.

Volte face et tu m’ouvres les bras.
Nue devant moi, des yeux me soutiendra.
Le bout d’un pétale sur le bout de ton sein,
Une perle de sang, l’épine mordit ta main.

Bouquet de fleurs battant comme une gerbe,
Allongée, ouverte, sur un tapis d’herbes,
Fouettant ton ventre, épines et roses mêlées
Je passe à l’acte, sur toi, abandonnée.

Mon glaive pénétrant,
Vers ta petite mort,
Par à-coup, dehors, dedans.
Arcbouté, je sors,
Pour prendre de l’élan.

Forçant passage, ais je tort ?
Ton regard le dit avec allant,
Tu bénis cet heureux sort.
Tu serres encore, je vais de l’avant,
Je suis au bout du bonheur,
Tu es au firmament.

Un chemisier bien blanc

Un chemisier bien blanc, bien repassé, qui sent le propre,
Voilà ce qui t’habille,
Ce soir, pour venir me voir.

Mais je vais l’enlever, le déchirer,
Le réduire en miettes, pour voir
Dessous, ce que tu portes comme dessous.

Tu ne veux pas, pas tout de suite,
Pas encore, pas maintenant, mais si,
Je l’aurai, je le veux, j’y arriverai.

Tu te débats, tu me bats,
Chaque bouton est une bataille, jamais vite gagnée,
Mais jamais perdue d’avance.

Enfin, c’est le dernier, l’ultime, mon préféré,
Celui qui va me dire la couleur à venir,
Rose, bleu ou vert, c’est ouvert.

Rien, il n’y a rien, pas le moindre bout de tissu.
Seule la couleur de ta peau,
Me claque à la figure et m’écarquille les yeux.

Ah la rondeur, la splendeur, le bonheur de tes seins,
Qui m’enivrent parce qu’ils vibrent, m’enchantent
Parce qu’ils dansent, m’emballent parce qu’ils balancent.

Je referme ton chemisier bien blanc, bien repassé, bien propre.
Je boutonne chaque bouton,
Un par un, de haut en bas.

J’ai faim, mangeons !
Tu seras mon dessert,
Comme je serai le tien.

14… mai… 2013

De la vie à l’amour

Une petite graine, éjaculée,
En trouve une autre, belle dé-trompée,
Faim de fusion, début de fission.

Fusion des corps, l’amour se fait l’amour,
Fission des noyaux, cellules d’un nouveau jour,
Qui donnent le droit de jouer dans la cour.

Passion des âmes, qui dit toujours ?
Passent les âges, le temps qui court…
L’enfant grandit, mis sous tension.

Tension des sexes, d’adolescence,
Premiers émois, vertiges des sens
Site de rencontre, sursis sur site

Site de vacances, vacance comblée,
L’amour en grand, fais moi crier
Plus doux, plus fort, attends, vite !

Fin de monologue, vagin dialogue
Veux l’ monopole, deux fois un deux
Deux ne font qu’un, plus un font trois

L’amour dure toute la vie,
D’indéfini, n’est pas fini,
De vrais défis, devant l’infini.

On continue, on tente la chance
On recommence une nouvelle danse
Mais toujours, l’âge nous tance

Plus vite il passe, plus vite il vient,
Emporte le nôtre et prends le sien,
Retraite heureuse ? Mensonge chrétien !

La mort est au bout du chemin
Chemin creux d’une vie de rien
Ou sillon plein… on passe la main

16 décembre 2012

Ne rien faire

Rien, je ne fais rien.
Quand je ne fais rien, je ne fais rien,
Ou pas grand-chose.
Mais non, je ne vous dirai rien.

Et c’est très bien puisque je n’ai rien à dire.
Je le dis vite puisque c’est rien et parlez pour ne rien dire, n’est pas pour moi.
Sauf que …

Si vous me dites qu’une mini-jupe, c’est presque rien… je suis d’accord.
Mais c’est déjà trop !
C’est tellement mieux quand elle ne porte rien. Surtout la nuit…

Quoique …

Un petit brin de nuisette, très fluide, très transparente, très légère.
Bref, un petit rien de rien,
Mais qui mousse, qui dentelle, qui soie
Juste histoire de le froisser, de le caresser, de l’ôter, ce rien de rien.

Et toute déshabillée, tu te lèves ? Tu as faim ? Mais je rage !
Tu renfiles ta mini-jupe ? Tu veux aller sur le trottoir ?
C’est ton fantasme interdit ?
D’accord. Je te suis. Je serai ton premier et seul client.

Le plus érotique, le plus héroïque, le plus fanatique.
Allez, viens à coté de moi, avec ou sans mini-jupe, il est temps de ne rien faire.
Et quand je dis rien, c’est rien.
Finalement, quand je ne fais rien, J’AIME…                                                             

20 novembre 2012

Mon dessert préféré

Mon dessert préféré, c’est toi ma toute belle.
Au petit déjeuner, c’est encore superficiel,
Après déjeuner, on pénètre dans le cœur des choses,
A la fin du dîner, c’est l’apothéose.

Quel que soit le menu, le dessert m’enchante.
Quelle que soit l’heure de la nuit, tu ris, je chante.
Que ce soit midi ou minuit, tu es à moi.
Que ce soit l’hiver ou l’été, je suis à toi.

Que tu composes ou que tu poses,
Que tu te retiennes ou que tu oses,
Que tu parles ou que tu crie,
Mon dessert à moi, sont tes envies.

Et pour finir cette ritournelle,
Je le redis, ma toute belle,
Tu es celle, si belle, qui m’émerveille …

6 décembre 2011